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Dénonciation de la guerre civile

Il pensait à la sortie de ce lendemain, où il pourrait lui avouer son amour. Il se voyait déjà avec elle, au bord de cette cascade d'où s'écoule une eau limpide, aussi pure que ses yeux, dans lesquels il se figurait tomber comme dans un gouffre de douceur dont il ne pouvait sortir, gouttant des plaisirs infinis et partagés.
Puis, il se souvint de ce jour maudit, où ses frères commencèrent à se disputer des idées, politiques ou autres, il ne se souvenait plus, comme le faisait le village à ce moment même. Semblable à une épidémie de peste, ce clivage d'opinions se propagea dans le pays, enserrant de ses griffes noires et putrides le reste de la population qu'il pensait unie à jamais. La guerre commença alors. La guerre où l'on s'affronte pour un oui, pour un non, tel de hideux charognards autour d'un cadavre : la Guerre Civile.
Là-dessus, une douleur dans la hanche lui rappela ce moment où, pour lui, tout bascula, ce moment ou une balle le choisit pour cible.
L'ombre de la mort le chevauchait déjà d'une façon obscène, quand il eut une dernière pensée pour son amante. Et c'est sur cette dernière image qu'il fut fauché par celle qu'il n'osait regarder, et qui pourtant, malgré cette faux, avait le visage d'ange qui l'avait tant fait rêver."

A tous ceux qui doivent subir ses coups, et en mémoire des morts pour la liberté.

Le guetteur

L'homme a tenté de palper du bout de son ignorance, la sagesse suprême de la vie, et n'est arrivé qu'à bâtir une société basée sur le chaos de la peur, du pouvoir et de la mort.
Mais moi, je suis parvenu à l'autre bout du rêve et j'ai côtoyé l'espoir.
J'ai touché les berges sacrées de l'amour et j'ai vu ce qu'aucun homme n'a vu.
Malheureusement, tout ceci a un prix, et c'est de mon cœur que j'ai payé en me créditant seulement de la solitude. Maintenant elle ne me fait plus peur, et mes yeux redécouvrent le monde différemment. Car dans cette solitude profonde j'ai attendu. Et attendant, j'ai contemplé. Contemplé tous ces couples qui, comme les vagues sur le rivage, s'enroulent, se déroulent et se fracassent sur la pente sableuse instable d'une union purement matérielle. Et observant cette dramaturgie, je me suis enivré satiriquement de cette victoire sur les sentiments. Et depuis, le temps passant, j'observe, je guette.
Et je note que l'homme ne possède que la haine et son orgueil inhérent à sa misérable condition que rien ne changera.
Il y aura toujours des bombes et des guerres où le vainqueur est aussi perdant que le vaincu, il y aura toujours ce désespoir dans les yeux des enfants forcés de se battre pour des causes ne les impliquant qu'en les affligeants de leurs blessures et de leurs douleurs, il y aura toujours un dominant et un exploité qui dominera un autre exploiteur, il y aura toujours l'argent, acteur et spectateur de cette comédie digne d'une farce de théâtre, et toujours le pouvoir insufflant ses folies destructrices.
Heureusement, il y aura aussi toujours des artistes et des poètes qui vous rappelleront :
" J'ai vu ce que l'homme inflige à son frère, et j'ai aussi vu qu'il refusait de l'infliger à son chien. ".

Méditations

Amitié :

L'amitié est aujourd'hui une foi religieuse : il faut y croire sans avoir de preuve.
L'utilité est la base de l'amitié.

Désir :

Le désir est l'époux du manque.

Humanité :

L'humanité est en elle-même un cercle vicieux déclinant lentement, étant à la foi sa cause et sa conséquence.

Présent :

Le présent n'est qu'un avenir passé.

Souffrance :

La plus atroce des souffrances est celle de ne pouvoir accéder à un idéal que l'on sait existant.

Vérité :

Il n'y a nulle vérité philosophique, seules des interrogations aux réponses introuvées, où la négation est la seule source de vérité.

Vie :

A partir de : l'enfant, l'adolescent, et l'adulte ; se forme : l'enfance, l'adolescence, et l'adultère.
La vie se déroule en trois actes correspondant à :
l'enfant à l'insouciance protectrice,
l'adolescent à la sensibilité aiguisée et
l'adulte aux rêves délavés.